En attente de la prochaine réunion de l'Ordre [PV : Albus]

Un sorcier vêtu d'une cape rapiécé en divers endroit s'avançait dans les rues, il marchait d'un pas assez alerte malgré son apparence extérieur, pour qui l'aurait regardé de plus près, il aurait semblé très malade. Mais bien évidemment, cette observateur du dimanche n'aurait pas eu toutes les cartes en mains, il ne saurait pas que ce sorcier avait la fâcheuse tendance à se transformer en loup garou pendant la pleine lune. Rémus Lupin, car c'est bien de lui qu'il s'agit, semblait encore plus maladif qu'à l'ordinaire. La lune précédente ne lui avait vraiment pas fait de cadeau. Ajoutez à cela l'immense poids qui lui compressait la poitrine depuis plus de deux mois maintenant, et vous comprendrez aisément que cet homme ne peux pas respirer la santé, mais il tentait de faire face comme il le pouvait.

Ce soir il y avait réunion de l'Ordre du Phénix, et, bien évidemment il se devait d'être là, même si à présent ces réunions ne seront plus pareil, sa vie ne sera plus pareil. Mais, me direz-vous, qu'a t-il bien pu se passer dans la vie de cet homme pour qu'il soit si triste ? Et bien, il venait de perdre son meilleur ami, cela c'était passé avant l'été, mais il n'arrivait pas à cicatriser la plaie qu'il avait sur le coeur. Sirius Black était mort au Département des Mystères, malgré le fait qu'il n'aurait jamais dû sortir puisqu'il était recherché après s'être évadé d'Azkaban, il avait su que Harry était en danger, alors il avait foncé tête baissé au ministère, comme le Gryffondor qu'il était.

Bien sûr, Rémus n'en voulait pas à Harry, bien sûr que non, il savait bien que le gosse était aussi dévasté que lui, il savait bien qu'il n'avait pas voulu ça. Mais le lycan avait du mal a voir tout ses amis partir. Il y eut d'abord James et Lily, maintenant c'est au tour de Sirius. mais bon sang, est-ce que cela s'arrêtera t-il un jour ?

Il arrivait en vue du Quartier Général de l'Ordre. Sans prendre la peine de frapper, il entra et alla s'assoir sur une chaise. Il vit un exemplaire de la Gazette du Sorcier posé devant lui. Le numéro n'était pas récent, c'était celui qui avait paru après la fameuse bataille au ministère.

Rémus prit le journal dans ses mains, il le regardait d'un air absent. Il murmura.

- Pourquoi ? Pourquoi a t-il fallu que tu me laisse toi aussi Patmol ?

Dumbledore fesait les cent pas dans son bureau, comme à son habitude, pensant à ce que l'Ordre pourrait faire. Malgré le fait que Sirius Black, le parrain d'Harry et l'un des meilleurs combattants de l'ordre soit mort, et que la bataille que Dumbledore et Voldemort eurent l'un contre l'autre ne fit qu'aggraver les pouvoirs du vieil homme, Albus Dumbledore pensait tout de même à un moyen de déjouer les plans de Tom Jedusor. Il se dirigea proche de son phoenix, Fumseck, qui était maintenant en petites cendres. Il observa le phénomène, toujours impressioné par cet animal fantastique. Il retourna s'asseoir, puis, décida d'aller au quartier général de l'ordre, ramasser tout, sachant que Bellatrix allait surement comploter des choses pour avoir la maison.

Puisqu'il était le directeur de la prestigieuse école Poudlard, Dumbledore avait certains droits, comme transplaner de l'école à un autre endroit, et c'est ce qu'il fit. Il se trouva devant les marches du Quartier Général de l'Ordre, il y entra, sentit la présence d'une magie qu'il connaissait. Prudemment, sa baguette sortie, il se dirigea vers l'endroit ou son instinct le guidait. Il Jetta un coup d'Oeil sur la pièce , et abaissa sa baguette. Il vit Remus Lupin, le loup-garou qu'il avait engagé lors de la troisième année d'Harry Potter à Poudlard. Malheureusement, une soirée, la cabane hurlante fut habitée par plusieurs personnes, et Harry Potter,Ronald Weasley et Hermione Granger découvrirent le secret, donc, Remus Lupin démissiona.

L'an dernier, lors de la bataille du département des mystères, il avait perdu Sirius, son dernier fidèle ami des Maraudeurs, Pettigrow n'étant qu'un traître. Il l'entendit dire pourquoi Patmol l'avait laisser. Dumbledore entra, silencieusement dans la pièce, et resta dans l'encadrement de la porte.

- Il le fallait, Remus. prononça le vieil homme, tout en regardant la cicatrice de Remus, puis,il porta ses yeux sur l'homme.

Rémus était toujours plongé dans ses pensées et regardait la couverture du journal sans vraiment la voir, si bien que lorsqu'il entendit une voix derrière lui, il sursauta et se retourna. Il eut un petit sourire, un des seuls qu'il réussissait à produire en ce moment, en direction du Directeur de Poudlard.

- Oh bonjour Albus, excusez-moi, je ne vous avais pas entendu arriver.

Puis les mots du sorcier revinrent dans la tête du lycan.

- Mais que voulez-vous dire par "Il le fallait". Comment pouvez-vous dire une telle chose ? Comment pouvez vous insinuer que Sirius devait mourir ?

C'est vrai quoi, l'animagus avait déjà souffert, il aurait pu réchapper à cette guerre, s'en sortir vivant et se reconstruire, il aurait eu une femme, et peut-être des enfants, mais surtout il aurait pu passer du temps avec Harry. Lui plus que quiconque aurait mérité de vieillir heureux, alors pourquoi devait-il mourir, c'était insensé. Il soupira doucement, il s'énervait beaucoup ces temps-ci, ce n'est pas vraiment l'attitude idéale. Il baissa les yeux comme un enfant prit en faute.

- Pardonnez-moi Albus, je n'aurais pas dû m'emporter ainsi, mais c'est si...injuste. Je sais bien que la vie est injuste, mais comprenez-moi, après James et Lily, la trahison de Peter, et maintenant la mort de Sirius, ça commence à faire vraiment beaucoup. Combien devront encore mourir à cause de Voldemort, dites-moi Albus, qui doit encore se sacrifier ?

Le vieux directeur ne fut pas étonné par la soudaine prise de nerf par son ancien professeur de la Défense contre les forces du mal. Cela devait être très difficile pour lui de vivre la perte de son meilleur ami. Albus ne fut pas très étonné par sa question, combien de gens allaient mourir. Il ne pouvait pas révéler la vérité qui allait affliger bien des gens. Il se dirigea vers le fauteuil en face d'ou ce trouvait le loup-garou, et s'y asseya. Albus ne répondit pas tout de suite à sa question, et jeta un vif coup d'oeil à la fenêtre.

- La question n'est pas qui va se sacrifier, mais bien qui va rester fidèle à l'ordre, lors de la bataille finale.

Albus n'étais pas très clair, car il ne voulait pas donner trop d'indice à son fidèle partisan. Devant l'air un peu confus, Albus changea rapidement de sujet.

- Severus ne m'as pas donner de nouvelles sur les plans de Voldemort. Pour le moment, je cherche encore comment le détruire. Il semble que c'est une forme de magie très rare et puissante, que seul un grand sorcier pourra détruire.

Il fesait allusion à l'un des sorciers les plus importants de cet école.

Albus Dumbledore était certes un grand sorcier, mais il avait la fâcheuse manie de ne pas faire de réponse très précise et c'était le cas actuellement. Le lycan ne comprenait pas pourquoi le Directeur semblait douter de la fidélité de certains membres de l'Ordre. Il était bien évident que Rémus était fidèle à l'Ordre, et l'idée que quelqu'un parmi cette organisation puisse les trahir ne lui a même jamais traversé l'esprit. Il se tourna vers le Directeur.

- Pourquoi dites-vous cela Albus ? Avez-vous déjà doutes sur certains d'entre nous ?

Il savait bien qu'il n'aurait pas forcément une réponse claire mais qui ne tente rien n'a rien. Rémus écoutait ce que lui disait Albus et cela ne lui disait rien qui vaille. Il eut quelques doutes sur l'issue du conflit. Il alla à la cuisine et ramena une tasse de thé pour Albus et pour lui. Il s'assit et soupira doucement.

- Franchement Albus, pensez-vous qu'on ait la moindre chance contre Voldemort ? Je ne remets pas en doute les compétences de Harry, ni même les vôtres, mais Harry est si jeune, pensez-vous qu'il soit vraiment de taille à lutter contre l'assassin de ses parents ?

Albus regarda le jeune lycanthrope d'un oeil mauvais. Il était certes un très bon membre de l'ordre et un magicien d'une force exceptionnelle, il était néanmoins un peu naïf.

- Remus, laissez moi faire et vous verrez, répondit Albus Perceval Wolfrid Brian Dumbledore.

Il s'installa dans la chaise et regardait à présent Lupin en haussant les sourcils.

- Et bien, je crois que vous oubliez un élément capital. La prophétie Remus. Vous l'avez oublier ? Non ? Aucun d'eux ne peux vivre tant que l'autre survit. Vous sous-estimez Harry Potter. C'est lui qui doit le tuer. C'est lui qui porte la cicatrice. C'est lui qui changera le monde . Faites lui confiance. Il est notre seul espoir.

Dumbledore regarda le plancher, puis, s'étonna du ton auquel il avait dit cela , c'était un peu sec et méchant mais bon parfois pour que les gens comprennent il le fallait.